Un an après la pollution de la Loire par la raffinerie de Donges, le 16 mars 2008, Total a été mis en examen. Près de 500 t d’hydrocarbure, dont 180 t dans l’estuaire de la Loire, s’étaient échappées d’une canalisation lors d’une opération de chargement de 30 000 t de fioul.
Un an après cette pollution, des communes, comme La Baule ou Paimbœuf, ont retiré leur plainte pour préjudice écologique et d’image. Elles ont accepté une compensation. Ainsi, la commune de Paimbœuf a touché un chèque de 500 000 € du groupe Total. Cette somme sera dédiée à la réfection des quais de la commune. La ville de Saint-Nazaire a également décidé de ne pas aller jusqu’au bout de la procédure. En compensation, Joël Batteux, le maire de la ville ligérienne préfère demander au groupe Total de s’associer dans un programme de recherche bio-marine. Les agglomérations nazairiennes et nantaises travaillent déjà depuis un certain temps sur ce projet ambitieux, et très onéreux, visant à développer des applications industrielles en utilisant l’énergie contenue dans ces micro-algues. S’appuyer sur un grand partenaire industriel spécialisé dans le domaine de l’énergie devrait donner un coup d’accélérateur à ce projet. Ce qu’espère le maire de Saint-Nazaire.
Aujourd’hui, l’estuaire de la Loire ne porte plus de traces apparentes de cette pollution. Il avait fallu trois mois et demi pour nettoyer l’estuaire et les côtes polluées. Le groupe Total avait pris à sa charge les frais de dépollution et indemnisé les professionnels pour quelque 50 M€.
Pour surveiller les canalisations de son site de Donges, Total a installé 41 caméras, et des zones de rétention ont été construites. En outre 200 personnes sont mobilisées jusqu’en 2011 pour inspecter les 30 000 km de canalisations de la raffinerie.