Le rapport d’expertise commandé par le Comité d’entreprise de SeaFrance au cabinet Secafi Alpha a été présenté au comité d’entreprise, le 31 mars. Vincent Launay, membre du directoire, indique que cette instance « a totalement coopéré à la publication de ce rapport ». Pour la CFDT, syndicat majoritaire, le rapport « va dans le sens de ce que dit la CFDT ». « Les besoins de financement liés au renouvellement de la flotte ont fragilisé la trésorerie de l’entreprise », lit la CFDT dans ce rapport, car sans les éléments non récurrents (problèmes du Molière et du Rodin, grève des officiers) « l’exercice 2008 aurait été équilibré, voire bénéficiaire ». Le rapport cité par la CFDT estime que la sortie de crise peut être plus rapide que le directoire ne le prévoit. L’armement à trois navires serait « discutable ». Le rapport préconise d’utiliser les congés, la formation, le chômage partiel, de serrer la gestion, pour passer le mauvais cap. Mais aussi d’alléger la pression financière, par exemple par « abandon de créances avec clause de retour à meilleure fortune, apports en capital ».
Le directoire a dénoncé l’ensemble des accords en vigueur. Pour Vincent Launay, les termes du plan de redressement annoncé le 17 février restent valables. Les fonds propres ont fondu à 58 M€, quand la dette atteint 165 M€. Le résultat d’exploitation sur les deux premiers mois atteint 5,1 M€ contre 5,6 M€ prévus. « Nos prévisions étaient fiables », commente Vincent Launay.
La CFDT est prête à des concessions contre le maintien de l’actionnariat à 100 % de la SNCF. Le CE a demandé à Secafi Alpha deux simulations, grise et rose, de l’exercice 2009, compte tenu de ces concessions.