Le plan stratégique du Grand port maritime de Marseille (GPMM) devait être débattu le 3 avril par son Conseil de développement. En attendant, la direction de l’établissement a présenté le 27 mars la dernière mouture de ce document aux délégués du personnel. Suivant la CFDT, la version transmise aux organisations syndicales « reste une version “light”, la direction gardant dans le secret des dieux la version complète du plan ».
Pour le syndicat, « cette façon de travailler est ridicule parce que le secret est mal gardé et parce que, au regard de l’enjeu, il serait préférable de pouvoir travailler normalement entre adultes en partageant les documents de travail ». D’après la même source, d’une version à l’autre, et en un mois, le plan a revu à la baisse le schéma d’investissement de 670 M€ à 620 M€. Jugeant la projection économique « totalement farfelue », la CFDT critique une prise en compte de la crise « notoirement insuffisante », une analyse du trafic « résolument “béate” alors que les spécialistes du secteur ont une vision beaucoup plus pessimiste ». « Le projet stratégique est rempli de certitudes et ne prévoit aucune alternative », conclut enfin le syndicat.
Si ce dernier note « un mieux » pour le volet social, c’est que la direction a reconnu sa nécessaire existence, sans pour autant consulter les organisations syndicales. La partie relative aux transferts n’a pas été modifiée. Ce qui n’a pas empêché la Direction d’annoncer en réunion, qu’il serait possible de conserver le Service Voyageurs au sein du GPMM. La CFDT n’est pas convaincue par ce plan stratégique dont la préparation n’a pas connu de dialogue social. « Nous avons l’impression que la direction n’a pas réellement d’orientations. Elle navigue à vue en fonction des aléas économiques, des annonces de la place portuaire et des communiqués de la FNPD-CGT » (Voir notre article p. 24).