Le national prime sur le local

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Quelle image garderons-nous des procédures de l'actuelle réforme portuaire ? Parlera-t-on d'une affaire du port de Nantes/Saint-Nazaire ? La « démission » de François Marendet, président du directoire du Grand port maritime de Nantes/Saint-Nazaire « acceptée » par le secrétaire d'État aux Transport, Dominique Bussereau, pose une question de fond sur la hiérarchie entre les dispositions nationales et les accords locaux. Quand, en octobre, les organisations professionnelles et syndicales nationales ont signé l'accord-cadre, rien ne laissait présager que cette « boîte à outils » deviendrait une directive. Dans son projet stratégique, la place portuaire nantaise a été trop loin pour que le gouvernement ne l'accepte. Avec la démission du président du directoire, le gouvernement montre sa volonté de poursuivre la réforme dans le sens donné, en privilégiant le national sur le local. Peut-être a-t-il voulu aussi éviter des dérapages. La situation sociale se tend à Marseille et à Rouen. Laisser faire une situation à Nantes aurait pu déborder dans les autres ports, mais n'est-ce-pas là le principe de la négociation locale où chacun doit adapter une réforme à sa situation ? Au contraire du droit où la loi spécialiste prime sur la loi générale, dans la réforme portuaire c'est le national qui prend le dessus sur le local.

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