Le procès en appel du drame du paquebot Queen-Mary-2, qui avait fait 16 morts et 29 blessés à Saint-Nazaire le 15 novembre 2003 après l'effondrement d'une passerelle, s'est ouvert le 23 mars à Rennes.
Il doit durer jusqu'au 2 avril. Les Chantiers de l'Atlantique, passés depuis sous contrôle du groupe sud-coréen STX et la société Endel, filiale du groupe GDF-Suez, avaient été condamnés en première instance, le 11 février 2008, à payer une amende de 177 500 ¤ et 9,5 M¤ de dommages et intérêts aux victimes et à leurs familles. Mais les huit salariés des deux sociétés, poursuivis pour « homicides et blessures involontaires » avaient été relaxés. Cela avait provoqué la colère et l'incompréhension des parties civiles qui ont fait appel. Quatre salariés des Chantiers de l'Atlantique et quatre autres d'Endel comparaissent comme prévenus. Différentes erreurs de conception et d'installation de la passerelle, qui permettait ce jour-là aux visiteurs d'accéder au Queen-Mary-2 en construction, avaient été mises en avant lors du premier procès. Mais dès la première audience, l'avocat d'Endel a souligné un détournement, par les Chantiers de l'Atlantique, de l'usage de la passerelle destinée à l'origine au passage des salariés et des matériaux et non à servir d'unique voie d'accès au public.