Depuis l’automne, plans sociaux, chômages partiels et fermeture d’entreprises sont le lot quotidien des informations. Et si le maritime ne défraye pas la chronique sur ce sujet, les armements réduisent aussi leurs coûts. Les navires font les frais du chômage technique avec la mise à l’ancre. Les licenciements définitifs concernent plutôt les salariés. Et depuis tout ce temps, la crise devient un prétexte. Peut-on alors arguer de cette crise pour geler temporairement la réforme portuaire? Le gouvernement s’y oppose. Pas question de s’arrêter au milieu du gué, a rappelé le secrétaire d’État aux Transports. Alors quand la FNPD-CGT s’inquiète des conséquences de la crise économique, le gouvernement rétorque que la période de difficulté économique s’avère propice à bâtir un nouveau système portuaire. Il n’existe pas deux crises mais bien une seule qui touche tout le monde, salariés et entreprises. La réforme est devenue une nécessité pour les ports français. Si la FNPD-CGT se voit objecter que la crise n’est pas un prétexte, elle ne doit l’être pour personne. Alors, quand le décompte des personnels à détacher et du rachat des portiques sera fait, il ne faudra pas ressortir les démons de la récession économique. Le temps sera venu d’assumer ses positions d’aujourd’hui.
Édito
Un prétexte pour un rendu
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