Une baisse de 14,3 %

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Bayonne est passé sous la barre des 4 Mt en 2008. En perdant 14,3 % à 3,7 Mt, le port basque accuse un repli lié à deux éléments majeurs. D’une part, la fermeture du site de stockage de la Raffinerie du Midi a ralenti les importations de produits raffinés. Ils tombent à 80 731 t, soit une baisse de 81,7 %. En outre, toujours sur les trafics de vracs liquides, la remise en activité du stockage du dépôt d’Ambés à Bordeaux a ramené dans le port girondin le trafic qui est passé un moment par les installations basques. Au final, le port perd encore 100 000 t. Le soufre connaît aussi une diminution de ses flux. Une tendance qui devient structurelle puisque le gisement de Lacq s’épuise. « Les trafics venant de Lacq sont destinés à se réduire d’année en année. Nous suivons ce dossier. D’autres trafics de soufre peuvent venir, à l’export, compenser ces pertes. Nous étudions des dossiers à ce propos », explique un responsable de la CCI.

D’autres replis

Ces deux baisses ne doivent pas non plus cacher d’autres courants qui ont accusé un repli au cours de l’année précédente. Ainsi, les ferrailles perdent 13 % à 738 917 t. Un recul lié à un approvisionnement depuis des sources plus proches de l’usine. Les approvisionnements en ferrailles se font de plus en plus depuis des sites intérieurs et entrent sur le port par train. En sortie, les billettes enregistrent une hausse qui correspond à l’activité soutenue de l’entreprise.

Sur les vracs agricoles, le maïs se tient bien avec une progression de 7,6 % à 474 236 t. « Une croissance du trafic en raison d’un déstockage des silos en cours de campagne », continue le responsable du port. Face à Bordeaux, dont le trafic de maïs est soutenu, Bayonne joue la carte de la complémentarité. « Nous avons chacun notre place sur ces produits. »

Ce bilan dressé, le port envisage l’année à venir avec optimisme. « Nous tablons sur un trafic étal en 2009 par rapport à 2008. » Les clients traditionnels pourraient enregistrer une baisse mais qui devrait se compenser par l’arrivée de nouveaux trafics. Le port garde différents projets dans ses cartons. En premier lieu, la société italienne Beltrame prévoit un investissement de 50 M€ pour l’implantation d’un laminoir. Un projet dont l’impact sur le trafic se mesurerait aux environs de 400 000 t.

Enfin, le port suit la tendance générale vers la logistique. Sur le site de Saint-Bernard, le port a construit un premier hangar. Il regarde maintenant vers le site de Blancpignon pour l’aménagement d’un magasin destiné aux produits de fer.

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