Zeebrugge n’a perdu, en 2008, que 03 % à 42,02 Mt. Un score relativement honorable compte tenu des circonstances économiques. Un statu quo selon la direction du port. Les vracs secs ont perdu 2,9 % à 1,9 Mt. Principalement composé de matériaux de construction et de vracs agricoles, ce secteur représente la plus faible part des trafics du port zélandais. Les liquides affichent, pour leur part, une hausse de 5,8 % à 6,2 Mt. La croissance tient surtout aux escales plus nombreuses de navires méthaniers pour le terminal de Fluxys, dont les capacités ont été accrues en juillet. Il peut désormais recevoir des navires du type QFlex, les plus grands du monde.
La palme aux conteneurs
Avec 23,8 Mt, les marchandises générales représentent 56 % du trafic global du port. Les conteneurs emportent la palme. Ils ont progressé de 8,7 % en 2008. En tonnage, le trafic conteneurisé progresse de 4 %. La différence tient à la part importante de conteneurs vides transbordés sur le port. Les deux terminaux, l’un exploité par PSA, l’autre par APM Terminals, ont permis au port de Zeebrugge de se positionner dans la compétition des hubs d’Europe du Nord. « De nouveaux services de feedering avec l’Europe et la capacité de notre port à recevoir les plus grands porte-conteneurs du monde, de 14 000 EVP, nous donnent un avantage », explique l’autorité portuaire. Afin d’améliorer la desserte terrestre de Zeebrugge, des unités maritimo-fluviales permettent de relier directement le réseau fluvial nord-européen avec le port. Trois navires spécialement adaptés à ce trafic assurent la liaison entre les terminaux conteneurisés et l’estuaire de l’Escaut, les Amberes, Deseo et Tripoli.
L’autre grande composante des trafics de Zeebrugge concerne les trafics rouliers. En 2008, ces derniers ont rassemblé 1,8 Mt, soit une diminution de 9,1 %. Cette diminution est principalement due à des mouvements sur le port. Par ailleurs, le service roulier assuré par Superfast Ferries vers Rosyth (Écosse) a été suspendu au mois de mai, tout comme celui de Dart Line. La perte de ces trafics n’a pas été compensée par l’ouverture de P&O Ferries sur tilbury ni par la ligne (apparentée à une autoroute de la mer) sur Bilbao par Transfennica. « En 2008, ces deux lignes ont enregistré de bons résultats et les navires ont été remplacés pour offrir des unités plus grandes », note l’autorité portuaire. Quant aux trafics de voitures neuves, la baisse de la demande se ressent depuis le mois d’octobre. Avec 2,06 millions de voitures traitées, Zeebrugge affiche pour la première fois depuis 1997, une diminution de ce trafic. « Nous demeurons le premier port pour les automobiles dans le Monde », continue d’affirmer le port.