Le recul de 4,9 % des hydrocarbures, pétrole brut et raffinés, est principalement du à la baisse de la consommation nationale de carburant, dont l’effet s’est surtout fait ressentir au second semestre. Le trafic de gaz naturel liquéfié diminue de 4,3 %, en raison non seulement du ralentissement de l’économie, mais aussi de l’ouverture du marché à la concurrence. En revanche, le charbon progresse de 12,5 %. Une hausse que le port doit à la remise en exploitation d’une tranche de la centrale thermique de Cordemais, après des travaux de modernisation et de remise aux normes environnementales (désulfurisation et dénitrification des fumées).
Si sur les vracs énergétiques les flux régressent, la hausse est au rendez-voussur les autres secteurs de trafic. En premier lieu, les céréales augmentent de 31,2 % à l’exportation grâce au bon démarrage de la nouvelle campagne. Le volume des produits destinés à l’alimentation animale est légèrement supérieur à l’an passé et ce, malgré une perte de 400 000 t liée aux grèves du printemps. La baisse des importations de soja a notamment été compensée par le démarrage du trafic de graines de colza pour alimenter l’usine Cargill implantée à Montoir-de-Bretagne. Les petits vracs tels que la ferraille, les pneus, le gypse progressent de 18 %. Le ralentissement du secteur du BTP entraîne un recul de 3,6 % du sable de mer.
Score honorable pour les conteneurs
Le trafic conteneurs est, de son côté, en progression de 2,1 % à 150 220 EVP. Un score honorable alors qu’un fort ralentissement a marqué la fin d’année. Cette bonne performance, le port ligérien la doit à la mise en service d’une nouvelle ligne sur l’Océanie par l’armement MSC et l’augmentation de la taille des navires. Le port mise de plus en plus sur ce secteur. Sa politique d’investissement (33,7 M€, en augmentation de 25 %) est consacrée notamment au développement de la logistique. Des implantations d’entreprises spécialisées sont en cours sur la plate-forme logistique multimodale et tertiaire de Montoir, dont plusieurs terrains ont été récemment préparés.
Enfin, le trafic roulier a connu un recul de 5 %, qui provient du ralentissement des marchés automobiles français et espagnol sur le second semestre. Les escales de navires rouliers transportant des colis industriels de la compagnie Airbus sont en augmentation, en raison de la montée en puissance progressive de la fabrication des A380.