En 2008, le port de Hambourg a enregistré une très légère baisse de trafic de 0,8 % à 140,4 Mt. « À deux doigts de notre record historique de l’an passé », note la direction du port. Jürgen Sorgenfrei, président du port de Hambourg précise que cette diminution « doit être mise en perspective par rapport à la crise financière qui a secoué l’économie mondiale. Dans ces conditions, nous nous estimons satisfaits. »
Les vracs ont résisté à la crise. Avec 42,5 Mt, ils ont augmenté de 1,8 %. Une performance que le port allemand doit surtout à la croissance des trafics de céréales à l’export qui ont atteint 2,3 Mt, soit presque le double de l’année précédente. À l’import, les fruits oléagineux et la nourriture pour bétail ont participé à ce résultat.
Charbon et minerais en baisse
Au chapitre des baisses, le charbon et les minerais ont plongé de 6,7 %. En effet, en raison de la crise économique, la demande en matières premières pour l’acier et les besoins énergétiques se réduisent, affectant ces deux produits. Les vracs liquides ont, quant à eux, connu une bonne année. Ils augmentent de 6,3 % à 15,6 Mt. Cette performance tient à la croissance des trafics de pétrole poussée par la demande.
Situation compliquée pour les marchandises générales
Sur les trafics des marchandises générales, la situation a été plus compliquée. En 2008, Hambourg a perdu 0,8 % de ces flux à 97,9 Mt. Les trafics conteneurisés accusent le coup. Sur les douze mois de 2008, Hambourg a totalisé 9,7 MEVP, soit une diminution de 1,5 %. Sur le dernier trimestre, le port allemand a vu son trafic dévisser de 10,3 % à 2,2 MEVP, « un constat de la présence avérée de la crise économique et la récession de la demande dans les pays industrialisés », explique l’autorité portuaire. L’élément marquant de cette perte de trafic, selon le port, tient aux baisses de trafic des conteneurs vides. Le fait est que le nombre de boîtes vides a cru ces dernières années en raison des déséquilibres de flux de certaines routes. Avec la baisse de la demande des pays industrialisés, le nombre de conteneurs vide diminue. « Quelque 70 % des trafics conteneurs manquants tiennent à la perte de trafics de vides », explique le port. Ce sont 105 000 EVP vides en moins que le port a comptabilisé.
Les autres secteurs des marchandises générales ont été plus stables avec une diminution de 0,1 % à 2,8 Mt. Un déclin attribué aux fruits et au trafic de métal à l’import, les deux principaux flux de cette catégorie. Ces baisses n’ont pu être compensées par les augmentations du trafic roulier et de projets industriels. À l’import, le roulier progresse de 50 % et de 19,5 % à l’export, notamment pour les automobiles. Les projets industriels se portent bien avec une hausse de 9,1 % à 529 000 t.