Bordeaux a su tirer profit de la situation économique des premiers mois de l’année. Il termine l’année sur une progression de 8,4 % à 8,99 Mt. Pour la troisième année consécutive, le port girondin affiche un trafic en hausse et prend le large. Un score qu’il doit à la reprise partielle des exportations de pétrole brut. Sur les neuf premiers mois de l’année, ce trafic a totalisé 230 000 t. Concernant les produits raffinés, le port a réussi à élargir son hinterland pour dynamiser son trafic.
Le maïs, élément moteur de la hausse
Port pétrolier mais aussi céréalier, Bordeaux, devenu grand port maritime de Bordeaux, a vu les exportations de céréales augmenter de 19,3 %. Le maïs a été un élément moteur de la croissance de ce poste.
En 2008, le port a enregistré de nouveaux trafics. Ainsi, l’implantation de société pour le stockage d’huile, à l’image de Sea Tank, et le trafic lié aux investissements de Diester et Saipol à Bassens, ont permis au port de continuer sa croissance. Dans le même ordre d’idée, le dépôt mis en exploitation par la société Sobib a permis de quadrupler le trafic de bitume.
Au titre des déceptions, le GPMB a perdu des volumes sur plusieurs postes. En premier lieu, les matériaux de construction ont subi les effets de la crise. Les bois de construction, à l’import ont perdu 20 % suivis dans cette tendance par les clinkers et les granulas. Les vracs agroalimentaires n’ont pas été épargnés. Leur perte est de 31 % à 152 000 t. La mise en place d’une usine concurrente à Bilbao et l’augmentation des taux de fret des vraquiers sur le premier semestre de l’année 2008 ont eu raison de ce courant. Les engrais se révèlent aussi à marée basse. Ils perdent 27 % à 300 000 t. Une diminution qui tient, selon l’autorité portuaire, à la comparaison avec une année 2007 exceptionnelle et un arrêt ponctuel de l’usine Yara à Ambès.
Enfin, les marchandises diverses n’ont pas pu égaler le record historique de 2007. Le trafic conteneurisé atteint 55 000 EVP, une baisse de 15 %. En tonnage, la perte est moindre, affichant une diminution de 8 %. La direction du port perçoit malgré tout l’aspect positif de ce trafic. La forte progression des importations de conteneurs pleins, en hausse de 23 %, « est synonyme de diminution du coût de positionnement des boîtes, et donc favorable aux entreprises exportatrices du Sud-Ouest », conclut le port.