Dès la fin décembre, l’autorité portuaire a annoncé un trafic proche des 190 Mt. L’objectif n’a pas été atteint. Anvers a progressé de 3,5 % à 189,4 Mt. Certes, un nouveau record a été battu mais les prévisions du début de l’année n’ont pas été réalisées. Le vrac sec a largement contribué à ce résultat. Avec une croissance de 11,6 % à 27 Mt, les vracs secs ont été dopés grâce à la mise en exploitation d’un nouveau terminal sur le 6th Haven. Les vracs liquides ont perdu de leur volume. Ils reculent de 0,7 % à 39,3 Mt. Sur ce poste, les produits chimiques confirment la place d’Anvers comme centre européen de la chimie.
Les marchandises diverses ont souffert en 2008. Elles perdent 14,5 % à 16,9 Mt. Cette baisse tient en partie à la faiblesse de la demande en acier. En 2007, le port d’Anvers en a manutentionné un volume important en provenance de Chine mais en 2008, les importations d’acier ont chuté de 21 % à 10 Mt. En outre, toujours dans le secteur des divers, le sucre a perdu du volume en raison de la nouvelle politique européenne. Le granit et les produits forestiers ont suivi la tendance. À l’inverse, les engrais, la farine et les fruits ont progressé, sans pouvoir compenser les pertes des autres produits.
Enfin, les conteneurs enregistrent une hausse de 6 % à 8,6 MEVP. Un score honorable que le port attribue en partie au report de trafic depuis la France. « Les mouvements sociaux du Havre ont incité les armateurs à éviter des escales dans le port normand pour préférer notre port », explique la direction. Un report qui s’est surtout manifesté au second trimestre. « Nous aurons des difficultés à retrouver un niveau équivalent même sans la crise », continue l’autorité portuaire. Une diversification des conteneurs illustrée par une hausse du nombre d’heures travaillées. Sur les dix premiers mois, celui-ci a augmenté de 4,9 %. Une donnée qui s’est ralentie dès le mois d’octobre, surtout en raison de la crise, précise le port.