Depuis le 5, tous les types de conteneurs devraient pouvoir sortir « librement » du terminal de Jarry, à côté de Pointe-à-Pitre. « Devraient » car les grandes surfaces n’ayant que très partiellement rouvert, elles ne prennent pas rapidement livraison de leurs conteneurs. L’espace destiné à la mise sur moyen d’évacuation reste donc assez saturé ce qui ne permettait pas de « libérer » rapidement les boîtes qui sont gerbées les unes sur les autres, en block stows.Les autres importateurs attendent de récupérer leurs marchandises avant de commander à nouveau.
La banane guadeloupéenne embarque au rythme moyen de 60×40′ par navire. Les transbordements de bananes du Surinam se poursuivent normalement.
« Il faudra bien deux à trois semaines de travail sans arrêt pour retrouver une fluidité normale dans la livraison des pleins » estime un opérateur portuaire. Ce dernier souligne que si le mouvement du LKP est suspendu, les négociations se passent maintenant entreprise par entreprise. Tout reste possible.
À Fort-de-France, avec la toute récente signature de l’accord sur les salaires, la livraison des conteneurs pleins a réellement repris le 11. Plus de 200×40′ de bananes devaient être chargés sur le navire CMA CGM du 12. Ce qui est une bonne chose compte tenu de la forte demande européenne prête à mettre le prix.
Du point de vue de l’acconier, les résultats financiers de février et de mars vont être particulièrement « gratinés », note une source portuaire martiniquaise.
Autre point délicat à venir: comment la grande distribution va-t-elle transférer aux transporteurs maritimes la charge de diminuer les coûts de transport de la centaine de produits dits « de première nécessité »?