Un actionnariat et un mode de financement atypiques

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Le capital de la BAI est de 22,8 M€. Il est détenu à 64,19 % par la SOPARFI qui représente les intérêts agricoles bretons. « Ce sont donc les coopératives agricoles bretonnes qui en sont l’actionnaire majoritaire », rappelle Martine Jourdren, directeur général adjoint du groupe. Viennent ensuite les CCI de Morlaix et de Saint-Malo pour 12,03 %, les organismes financiers (Crédit agricole en l’occurrence) pour 11,98 % et les CRAMA (Caisses régionales d’assurances mutuelles agricoles de Bretagne et des Pays de Loire) pour 4,61 %. Les divers (fond commun de placement des salariés et actionnaires privés) viennent compléter le tout à hauteur de 7,19 %. De son côté Brittany Ferries détient plusieurs filiales, notamment Serestel, filial française détenur à 100 %, assurant les prestations hôtelières et de ventes à bord des ferries, ainsi que le SDMC, filiale détenue à 54,7 % qui assure la gestion de manutention à Caen. BAI UK, BAI Irlande et BAI Espagne constituent les filiales étrangères détenues également à 100 %.

Un gros travail de simplification

Au fil des années, ce capital s’est cependant révélé insuffisant pour assurer un renouvellement régulier de la flotte. C’est de ce constat que sont nées les Sociétés d’économie mixte (SEM) dans lesquelles la BAI détient un tiers du capital les deux tiers restants provenant des collectivités publiques. « Nous avons été contraints d’avoir de plus en plus de structures juridiques dont le rôle est de porter le financement des navires, poursuit Martine Jourdren. En 2007, nous avions encore trois SEM et quatre structures juridiques SAS (Société anonyme simplifiée). » Des noms connus tels que Somacal (qui portait le Mont-St-Michel), Senacal (Normandie), Sabemen (Bretagne), Senamanche (Barfleur), Somabret (Pont-Aven), Somarop (Armorique) et Somacot (Cotentin). Les navires Normandie Express et Pont-L’Abbé sont détenus en propre par la BAI. « Dans un souci de simplification, nous n’avons conservé qu’une seule structure par Région », explique Martine Jourden. Réunissant la BAI à 24,98 % et la Sabemen à 75,02 %, la Somabret a aujourd’hui un capital de 124,4 M€ et est aujourd’hui propriétaire des titres de la SAS qui porte les Bretagne, Pont-Aven et Armorique.

Les deux SEM bas-normandes la Senacal et la Senamanche ont donné naissance à la Somanor au capital de 125,9 M€. Cette SEM détient les titres de la SAS portant les Barfleur, Cotentin, Mont-St-Michel et Normandie. « Les collectivités sont propriétaies majoritaires des SEM, lesquelles SEM sont actionnaires majoritaires des SAS propriétaires des navires. Nous avons ainsi un schéma juridique simplifié et des sociétés bien capitalisées », conclut Martine Jourdren.

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