Le président de la CCI de Marseille Provence, Jacques Pfister commence à envisager le pire face aux grèves perlées qui empoisonnent l’exploitation des bassins Est depuis le mois. « À l’impossible, nul n’est tenu. Si cela continue, si on n’arrive pas à régler le conflit, le terminal de Mourepiane pourrait disparaître. Le plus fort est que tout le monde est d’accord pour développer ce terminal conteneurs dont la vocation est d’accueillir les trafics méditerranéens ». Le représentant consulaire qui, il y a deux ans, avait rédigé un rapport sur la situation des ports qui avait fait l’office de déclic pour la réforme portuaire, s’inquiète de l’état actuel, « une ruine » de cette partie des bassins Est et des grèves suicidaires. « Vu de Shanghai, Mourepiane n’est pas stratégique », lance t-il. Est-ce à dire que l’activité du terminal marseillais qui apporte 30,3 % du trafic global conteneurs du port avec 280 000 EVP l’an dernier pourrait être transférée à Fos?
Jacques Pfister qui est par ailleurs membre du Conseil de surveillance du GPMM, n’est pas allé si loin. Mais il ne comprend pas pourquoi les agents du GPMM qui ont toutes les garanties, « le dorsal, le ventral et les bretelles », se refusent à suivre la loi. « À un moment donné, il faut que l’État tape du poing sur la table ». Un signe d’impuissance marseillaise?