Le 27 février, Acciona, holding de l’armement espagnol Trasmediterranea, a présenté ses résultats annuels. La société spécialisée dans la construction, qui a racheté Trasmediterranea en 2002, a fait état des difficultés qu’elle a rencontré en 2008 dans la gestion et l’exploitation de sa filiale maritime. Avec un chiffre d’affaires de 585 M€, Trasmediterranea a perdu 4,1 % de son volume financier en 2008. La rentabilité opérationnelle de l’armement accuse un repli encore plus conséquent. Il s’établit à 5,46 M€, sur les douze mois de 2008, avec une diminution de 86,8 %. La hausse du prix des soutes a sérieusement endommagé la marge de Trasmediterranea. « Le coût par mile des navires a augmenté de 33 % l’année dernière », note le rapport présenté aux analystes financiers. Au final, le groupe a vu sa facture des soutes s’alourdir de 19 M€, note Acciona. Dans ces conditions, la holding a annoncé un plan de restructuration. Il prévoit notamment la vente de huit navires, dont sept sont en propriété et un en affrètement. Le nom de ces navires ni la répartition future des navires restants sur les autres lignes n’ont été précisé par l’armement. Il est cependant certain que ces cessions, si elles ne sont pas suivies de nouveaux affrètements, pourraient entraîner l’arrêt de certaines lignes.
Trasmediterranea opère de nombreuses lignes entre l’Espagne (Barcelone et Valence) vers les îles Baléares, entre Cadix et les îles Canaries, entre les différentes îles formant l’archipel des Canaries, sur le Détroit de Gibraltar et de Barcelone vers Civitavecchia en Italie. Trasmediterranea est candidat à l’appel à projets entre la France et l’Espagne.