La route Dunkerque-Douvres a chargé et déchargé 12,7 Mt en 2008, en hausse de 3,9 %. Norfolkline, seul opérateur avec ses trois navires les Mærsk-Dunkerque, Dover et Delft, a transbordé 2,2 millions de passagers, chauffeurs compris, soit environ 1,62 millions de passagers de tourisme, en hausse de 14 %. Le nombre de véhicules de tourisme ressort de nouveau en forte augmentation de 20 % à 691 845 unités. Enfin le trafic de fret progresse de 3 % à 579 131 pièces de fret. La performance est globalement surprenante, sur un marché du Détroit en berne au second semestre. En fait l’activité fret n’a vraiment commencé à souffrir qu’au dernier trimestre, où elle est ressortie en nette baisse. Les raisons sont connues, mais paraissent presque insuffisantes à expliquer le résultat: Dunkerque est le premier port du Détroit en venant d’Europe du Nord et de l’Est, où Norfolkline concentre sa clientèle et son effort commercial. Il est facile d’accès, fluide et propose des facilités de stockage de remorques appréciées. Côté fret, la compagnie danoise de droit britannique est commissionnaire de transport et opérateur multimodal, elle dispose d’un fonds de commerce industriel supérieur à celui de ses concurrents. Troisième argument, la flotte est adaptée, elle a d’abord été conçue pour le plaisir des chauffeurs qui disposent d’un pont réservé. Enfin, Norfolkline est commercialement agressive sur les prix, aux dires de ses concurrents, ce que lui permet peut-être un coup de construction de flotte en Corée puissamment négocié.
Le port de Dunkerque a investi de l’ordre de 1,5 M€ en 2008 dans l’achèvement de l’adaptation de la passerelle deux ponts roro 1, grâce à une poutre flottante qui permet d’accueillir les trois nouveaux navires. La flotte dispose ainsi d’une passerelle d’appoint, en cas de maintenance sur roro 3, son poste habituel. Roro 2 reste disponible pour le trafic ponctuel de voitures neuves, roro 4 pour des transbordements d’animaux vivants, en attendant une percée sur le shortsea européen.