L’année 2008 a été celle d’une nouvelle déception pour Boulogne, avec l’arrêt de la ligne à grande vitesse SpeedFerries en novembre. SpeedFerries a tout de même transbordé, sur dix mois et demi, sans campagne de Noël, 245 567 véhicules (− 17 %), et 593 222 passagers, preuve que le succès ne s’est jamais démenti. Mais le 12 février, en plein marasme économique, LD Lines, affrétant à temps le Côte-d’Albâtre, l’un des deux navires de Transmanche Ferries qu’elle exploite déjà sur la route Dieppe-Newhaven, a ouvert la route Douvres-Boulogne à raison de deux départs par jour. La CCI de Boulogne met à disposition le poste laissé libre par SpeedFerries. Sans être parfaite, cette solution permet de présenter une offre à une clientèle touristique délaissée, et d’ouvrir une nouvelle route de fret.
Le 1er juillet prochain, la Région, propriétaire du port, et son concessionnaire ont promis d’accueillir le Côte-d’Albâtre, mais aussi le grand car ferry mixte Norman- Spirit pour quatre départs supplémentaires par jour vers Douvres. À la suite de la réhabilitation du site industriel démantelé de Comilog, Boulogne crée un nouveau port roulier, doté de deux passerelles modernes et polyvalentes sur ponton flottant, à deux ponts et deux voies, construites aux Pays-Bas par Ravestein avec le concours du constructeur naval local Socarenam. Un faisceau imposant de voies ferrées permettra une activité trimodale. Le petit port, autrement dit le sud de la darse Sarraz Bournet sera comblé pour accueillir le terminal roulier. En première phase, le port investit plus de 35 M€ dans le projet. Le premier poste doit donc être prêt le 1er juillet. Le second poste est promis un an plus tard pour 37 M€ de plus. Le projet de hub européen de navires de fret à grande vitesse est toujours d’actualité, affirme la CCI. Les deux nouvelles passerelles peuvent accueillir aussi bien le transmanche que les toujours espérés BGV.