Le 19 février, une partie de la presse professionnelle nord-américaine bruissait de l’annonce de Hapag-Lloyd (HL) selon laquelle à compter du 1er avril, elle ne verserait plus de commission transitaire aux États-Unis. Cette décision pourrait être étendue à d’autres zones, selon le porte-parole de la compagnie, Klaus Heim, cité par la presse américaine.
La principale raison invoquée était que « compte tenu de la situation économique actuelle, la compagnie allemande devait rationaliser sa procédure de booking et fournir des services variés à ses clients ».
Interrogé par courriel, Klaus Heim a répondu le 20 au JMM que « la commission transitaire est principalement un élément parmi beaucoup d’autres, d’une négociation contractuelle entre un transporteur et son client, dans beaucoup de pays du monde; d’autant que nous ne sommes plus dans le régime du « common carriage ». En outre, elle représente une charge administrative significative pour chaque compagnie ».
Fin d’explication.
Aux États-Unis, les commentaires allaient bon train sur cette initiative quelque peu surprenante dans une période où il peut être recommandé d’éviter de froisser tout client même pour réaliser 25 $ d’économie. La présence de Kühne & Nagel dans le pacte de repreneurs de la compagnie allemande alimentait également les commentaires assez négatifs.
Le 23, machine « arrière demie ». Un communiqué d’H-L explique qu’à la suite de négociations avec l’association des transitaires de Hambourg (VHSp) et avec de celle de Brême (VBSp) représentant la fédération nationale des transitaires maritimes, « il a été décidé, qu’après la suppression de la commission transitaire le 1er avril, celle-ci continuerait d’être versée jusqu’à nouvel ordre. Les parties souhaitent trouver d’ici à la fin de l’année une solution satisfaisante pour tous. L’objectif est de bâtir une solution « simple et équitable » (fair). Cette décision ne s’applique pas uniquement à l’Allemagne mais également à d’autres pays ».
Les parties se félicitent de ce « dialogue constructif ». Uwe Lindemann, responsable de la zone Nord d’H-L, ajoutant que cette décision illustrait la volonté de la compagnie de travailler avec les commissionnaires de transport qui sont « nos partenaires naturels de la collecte du fret ».
La compagnie allemande a été la première à annoncer la mise en place de taux « all in » entre l’Extrême-Orient et l’Europe. Sera-t-elle la première à mettre en œuvre des taux « all in net »?