L’Ufip restera en dehors de la filiale pétrole, a regretté Jean-Louis Schilansky, président l’Union française des industries pétrolières (UFIP), en conférence de presse à Marseille.
« Les opérateurs privés ne seront pas en charge de l’ensemble de la chaîne d’exploitation-production » des terminaux hydrocarbures. L’UFIP travaillait depuis deux ans au scénario de cette privatisation « dans ses grandes lignes », sans être toutefois « parvenue à la phase opérationnelle », c’est-à-dire à un montage capitalistique. « Notre déception est grande. Nous avons manqué une marche. Le port pétrolier est régulièrement pris en otage, ce qui affecte l’approvisionnement et les marges des raffineries qui représentent 32 % du volume national. »
Qu’est ce qui a contrarié le rêve de l’UFIP et de ses adhérents? « L’opportunité n’était plus ouverte à la suite de la grève des agents du GPMM de décembre 2008 », a-t-il constaté. Une date couperet a été même précisée, le 15 décembre. Aucune explication n’a été apportée sur l’identité de celui (ou de ceux) qui a arbitré et les raisons.
Les pétroliers et chimistes de Fos-Berre-Lavera entreront-ils dans la filiale qui sera créée par le GPMM et qui laisse 49 % des parts au privé? « Notre volonté est de changer les choses et non pas de continuer sur la même voie en étant des actionnaires minoritaires ou silencieux. Pour l’instant, la plupart de nos adhérents font cette évaluation et ne veulent pas y aller » a annoncé le président de l’UFIP en insistant sur les notions de « fiabilité et de compétitivité ».
Cette position n’est toutefois pas figée car certains pétroliers ou chimistes de Fos-Lavera peuvent entrer dans le capital de la filiale à titre personnel. En fait, l’UFIP attend le projet stratégique du GPMM et, surtout, les données chiffrées sur l’exploitation du secteur des hydrocarbures.