Le nombre de contentieux maritimes traités à Londres a progressé de 25 % au cours des derniers mois par suite de la crise financière mondiale.
D’après l’Association des arbitres maritimes de Londres (London Maritime Arbitrators Association, LMAA), il s’agit surtout d’affrètements à temps de vraquiers, dont les taux de fret se sont effondrés à partir d’octobre. « De façon surprenante, le retournement du marché maritime, parti des taux de fret sublimes des années précédentes aux taux ridicules d’aujourd’hui, a conduit à un nombre considérable de conflits », a déclaré Colin Sheppard, arbitre à la LMAA. Les affréteurs ont souvent soit refusé de prendre un navire faisant l’objet d’un mémorandum d’entente, soit renvoyé le navire plus tôt que prévu à leur propriétaire.
« Tout contrat d’affrètement de vraquier conclu en juin 2008 est devenu soit une catastrophe, soit une mine d’or potentielle, si l’autre partie tient son engagement », a ajouté Mark Hamsher, également membre de la LMAA. Selon lui, les réclamations pour des contrats d’affrètement non honorés peuvent se monter à 5 M$ par mois ou à plus de 100 M$ dans les prochaines années.