Une hirondelle ne fait pas le printemps, dit le proverbe. Sans vouloir être des oiseaux de mauvaise augure, nous devons constater qu’une fois de plus, cet adage tient ses promesses. Début février, les taux de fret des vracs secs ont refait surface pour sortir de leur niveaux bas. Les premiers jours, la reprise fut perçue comme un rayon de soleil dans le Nord, plutôt annonciateur de pluie que de beau temps. Et cette période de remontée des taux de fret a tenu plusieurs jours. Dès lors de nombreux analystes ont interprété ce signe avec optimisme, pensant que cette hausse était l’hirondelle annonciatrice d’un retour à la croissance. Dès la fin de la semaine dernière, les espoirs se sont envolés. L’hirondelle est repartie vers d’autres cieux et les frets retournés à la baisse. Un espoir demeure. La signature d’un accord capitalistique entre Rio Tinto et Chinalco qui prévoit la livraison de plusieurs millions de tonnes de minerais vers la Chine. Une aubaine pour la relance du marché des vracs secs. Autre élément, le retour des acheteurs chinois de charbon et de minerais sur la scène internationale. Ils négocient de nouveaux contrats avec les exportateurs. Le vol de l’hirondelle du début février est peut-être une première approche sans atterrissage avant le retour définitif du renouveau.
Édito
Une hirondelle et le printemps
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