Certains en parlent d’autres agissent. Un élément de la réforme portuaire en France, moins essentiel que la gouvernance ou le commandement unique de la manutention, prévoit la mise en place d’une coopération étroite entre les Grands Ports Maritimes. Le Secrétaire d’État a même évoqué des structures regroupant plusieurs ports d’une même façade pour faciliter la commercialisation de ces établissements. Et lors des changements des directeurs de port, certains ont imaginé qu’une direction générale des ports de l’Atlantique pourrait se mettre en place. De là à passer aux actes, le pas s’est avéré trop grand. L’idée d’une structure unique des ports d’une façade maritime a été rangée dans les tiroirs malgré la positions de si la Commission européenne. Alors quand certains s’interrogent sur les moyens de parvenir à concrétiser un concept, d’autres passent aux actes. En Adriatique, les ports de Venise, Trieste, Luka Koper et Ravenne ont annoncé la création d’une structure de coopération pour commercialiser les ports du nord de cette mer. Le concept est original: coopérer pour créer un hub et se faire concurrence à Algésiras, Gioia Tauro et Malte. À l’origine de ce nouvel ensemble, seulement une volonté concrète des autorités portuaires locales de trouver ensemble les clefs d’un avenir commun. En France, depuis trente ans, nous avons toujours les idées. Il nous manque encore le carburant pour les faire avancer.
Édito
Des paroles aux actes
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