La situation à Fos est « insupportable », a estimé le 3 février, Jean-Louis Schilansky, le président de l’Union française des Industries pétrolières lors de la conférence de presse annuelle. « Nous sommes un peu déçus par la tournure prise par la réforme portuaire. La direction prise en matière de manutention des pétroliers est non souhaitée et ne correspond pas à ce que nous avions compris des objectifs de la réforme », a-t-il poursuivi.
Le conflit déclenché par certains agents du GPMM sur les terminaux pétroliers de Fos-Lavéra du 5 au 15 décembre 2008, s’est traduit par une surprenante décision de filialiser la manutention pétrolière; le GPMM détenant 51 %; les importateurs de brut, le solde. Ce qui reste du domaine de l’incertain, devait rectifier Dominique Paret, délégué général de l’UFIP, le 3 février. En effet, les discussions se poursuivent et rien n’est encore définitif. Certains importateurs ne voient pas l’intérêt d’être partenaires d’une structure dont les organes de décision seront nommés par l’autorité portuaire, donc par le pouvoir politique. D’autres estiment qu’il vaut mieux être dedans que dehors pour moins subir, expliquait Dominique Paret. Il vaut mieux attendre la parution du plan stratégique pour être fixé.
Il reste encore des marges de croissance pour les importations de brut à Fos à destination des raffineries françaises ou étrangères. Mais elles sont compromises par l’instabilité chronique des terminaux pétroliers, concluait le délégué général.