Le plan de redressement de l’entreprise présenté par le directoire de SeaFrance au conseil de surveillance du 16 janvier a été recalé. Il proposait pourtant le désarmement d’un navire sur cinq, assurément le SeaFrance-Cézanne, assorti d’une probable réduction d’effectifs à concurrence de 300 postes sur 1 600, dont 250 navigants, selon une indiscrétion obtenue par La Voix du Nord. Le 16 février prochain est convoqué un nouveau conseil de surveillance, à qui le directoire devra présenter des mesures plus radicales. Dans une lettre lue aux membres du comité d’entreprise extraordinaire réuni le 19 janvier, et expédiée aux salariés, le président du directoire Pierre Fa, aurait, selon notre confrère, annoncé des chiffres inquiétants: une perte d’exploitation de 27 M€, un besoin de trésorerie de 15 M€. Le premier plan de redressement proposé aboutissait de nouveau à une perte en 2009, puis à un équilibre fragile les deux années suivantes. Le besoin de trésorerie était évalué à 50 M€, fin 2009, à la charge de l’actionnaire, qui exige un redressement rapide.
7 jours en mer
SeaFrance: vers des décisions lourdes
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