Ex-Clemenceau, un feuilleton qui dure

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Se conformant aux exigences du chantier anglais Able UK (voir, JMM du 9 janvier), la Marine a engagé, depuis le 5 janvier, un nettoyage de la coque de l’ex-Clemenceau qui vise à éliminer les algues et les concrétions inexistantes dans les eaux britanniques. De manière à réduire le temps de travail de la quinzaine de plongeurs de la Marine occupée à gratter la coque, le Service de soutien de la flotte (SSF) a également fait appel à TechSub, une société spécialisée en travaux aquatiques. Cette dernière est intervenue, depuis le 8 janvier, avec des moyens complémentaires de brossage.

Autant d’éléments qui font bondir les associations environnementalistes AE2D (Agir pour l’environnement et le développement durable), Mor Glaz ou même Robin des Bois, jusque-là supportrice de la Marine sur l’opération« Clemenceau ». Soulignant que tous les usagers de la rade de Brest sont soumis à l’interdiction de traiter ainsi la coque de leurs bateaux, Mor Glaz stigmatise « ce toilettage effectué à flot qui va polluer pour très longtemps la rade de Brest ». Robin des Bois aimerait que soit comparée la qualité de l’eau de mer et des boues de la zone d’amarrage du navire avant et après cette opération de nettoyage. Quant à l’association AE2D, elle a carrément porté plainte contre X pour délit de pollution des eaux auprès du parquet de Brest.

Parallèlement à ces préparations, la Direction générale Environnement de la Commission européenne a fait parvenir ses félicitations au SSF pour« avoir mené à bien ce dossier, en conformité avec les textes applicables aux transferts transfrontaliers de déchets ». La Direction espère aussi que cette expertise sera bien utile dans le cadre des démantèlements à venir d’autres navires militaires et semble convaincue qu’elle« contribuera à créer ou renforcer une expertise au plan européen, voire mondial. » Avec en ligne de mire, la finalisation de la convention sur le recyclage des navires au sein de l’OMI. Une position qui fait franchement sortir de ses gonds Jean-Paul Hellequin, président de l’association Mor Glaz. « Avec de tels propos, Jos Delbeke, président de la commission, vient de se discréditer auprès des défenseurs de l’environnement, affirme-t-il. Sait-il que le nettoyage à flot de la coque qui s’effectue actuellement est interdit à tout armateur et plaisancier? L’État, si sévère envers les capitaines pollueurs serait-il au-dessus des lois qu’il fait voter? ».

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