Le mois de janvier est consacré, en partie, aux cérémonies des vœux et aux bilans. Les ports n’échappent pas à cette tradition. Cette année, outre les résultats de trafics, la question de la réforme portuaire revient régulièrement. À quel stade en êtes vous de la mise en place des nouveaux organes de direction, du plan stratégique, combien de salariés sont concernés dans le port? Autant de questions qui restent souvent sans réponses. « Nous discutons », répondent inlassablement les futurs présidents de directoire. Cette réforme de la gouvernance des ports doit permettre une reprise de la compétitivité. Cependant, tout semble se faire dans un brouillard digne de la capitale britannique. Les places portuaires s’inquiètent de la présence marquée de fonctionnaires alors que le gouvernement fait de plus en plus appel au privé. L’application de la réforme s’éloigne de l’esprit de la loi du 4 juillet. Le grand soir des ports français n’est pas pour cette année. Pire, la réforme de 2008 pourrait bien suivre le même chemin que celle de 1992 avec une application partielle de ses dispositions. Seul le commandement unique de la manutention serait appliqué, ce qui n’est pas si mal. N’est-ce point une évolution naturelle plutôt qu’une véritable réforme?
Édito
Réforme, vous avez dit réforme?
Article réservé aux abonnés