Nouvelle frontière de l’outre-mer: la conquête des mers

Lors de la cérémonie des vœux du secrétariat d’État chargé de l’Outre-Mer (o-m), le 13, Yves Jégo a souligné que seuls son secrétariat et son ministère de rattachement avaient le mot « mer » dans leur intitulé. « Le XXI^e siècle sera maritime » affirmait donc le secrétaire d’État dans la cadre du Musée national de la Marine, à Paris. Sans surprise, fut donc rappelée l’importance de la ZEE française, 18 millions de km²(1) et ses opportunités. L’importance des « bateaux » pour l’o-m fut également soulignée; « bateaux » qu’il faut construire et entretenir. D’où la nécessité de développer les chantiers navals en o-m sans autre précision. Parmi ses priorités 2009, le secrétaire d’État a noté le besoin de renforcer la lutte contre la vie chère. À ce titre, dès janvier, seront « redynamisés » les observatoires des prix et des revenus. Cela fournit donc l’occasion de tenter d’obtenir une copie du rapport sur les « prix maritimes » que la préfecture de la Réunion ne retrouve pas (JMM du 28-11-08; p. 23). Plus de transparence et plus de concurrence sont les deux armes anti-vie chère en o-m citées par Yves Jégo. En toute logique, cela devrait avoir des conséquences dans le secteur maritimo-portuaire.

Parmi les « grandes ambitions » nécessaires pour préparer l’après-crise, Yves Jégo a cité le « désenclavement portuaire et numérique », sans autre indication en ce qui concerne le premier.

Le lendemain, le service de presse du cabinet répondait qu’il n’y avait pas de discours écrit disponible.

D’ici à la fin du premier trimestre, la mission confiée à la haute administration de « formuler les propositions nécessaires afin que les ports ultramarins s’affirment comme des plateformes logistiques à l’échelle régionale » devra avoir rendu son rapport. Cette mission examinera également la nécessité de modifier les organisation des ports de St-Pierre et Miquelon (6 135 habitants), des Antilles, de Degrad-des-Cannes et de la Réunion: statuts, missions, gouvernance etc. (JMM déjà cité; p. 17). De quoi susciter quelques mouvements d’intimidation de part et d’autre.