Les chantiers asiatiques vivent des moments difficiles. Les banques et institutions de crédit ont commencé à fermer les robinets financiers. Une stratégie qui se répand jusqu’aux chantiers européens. Les carnets de commande, pleins au début de l’année, se vident depuis la crise du crédit dans le monde. « Les nouveaux projets sont temporairement suspendus en raison de la hausse du coût du crédit, mais le Cesa (Community of European Shipyards Association, Communauté des associations des chantiers navals européens) est optimiste pour les chantiers européens. Ils disposent d’un carnet d’ordre sur des marchés de niche », indique un texte émanant de l’association des chantiers européens. Selon l’organisation, les carnets de commande des chantiers navals européens ont la particularité de viser des matériels spécifiques comme les navires de croisière, les ferries, les navires de servitude ou les matériels militaires. « Un marché qui s’est bien porté au cours des années précédentes et qui continue sur sa lancée », continue le Cesa. Les chantiers asiatiques enregistrent des difficultés. Leurs commandes portent essentiellement sur des navires de type porte-conteneurs et vraquiers. « À la différence des chantiers asiatiques, seulement 22 % des commandes dans les chantiers européens sont concernés par cette crise », argumente le Cesa. Et l’organisation européenne demande aux autorités continentales de ne pas se plier à un raisonnement simpliste qui consisterait à appliquer à l’Europe les problèmes de l’Asie. Le manque de courage des banques ne doit pas avoir d’effets sur les emplois dans les chantiers européens. « Nous sommes engagés sur des projets solides et profitables », conclue le Cesa.
Technique
Le Cesa lance un cri d’alarme
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