L’équation à résoudre paraît bien difficile. Le Père Noël de l’Économie française, le nouveau ministre de la Relance, Patrick Devedjian, doit procéder au partage du plan de relance du gouvernement. Constitué d’une enveloppe de 26 Md€, ce plan doit être abondé par une participation du secteur privé et des collectivités locales. À chaque euro investi, l’État attend trois euros de ses partenaires. Alors, en plus des 26 Md€, quelque 78 Md€ vont compléter l’enveloppe, soit 104 Md€. Et le nouveau ministre prévoit d’en distribuer 75 % en 2009, soit 19,5 Md€ du plan de relance qui doivent s’accompagner de 58,5 Md€ des partenaires. Un budget total de 78 Md€. À vos listes de cadeaux. Les secteurs économiques les plus sinistrés, à l’image de l’automobile et du bâtiment sont concernés, à condition qu’ils ne se délocalisent pas. Le gouvernement ne prévoit rien pour ceux dont la sinistralité reste limitée. L’économie portuaire ne délocalise pas, elle préserve les emplois localement. Le maritime et la construction navale pâtissent d’une stratégie bancaire considérant la situation en Asie comme l’étalon mondial. Doit-on anticiper ou prévenir? Ne pourrait-on pas adopter des critères de sauvegarde? Attribuer une partie de ces fonds à la sauvegarde de plusieurs milliers d’emplois nationaux dans les secteurs portuaires et maritimes ne semble pas hors de propos. Quitte à s’imposer des critères pour la distribution des cadeaux de Noël, autant les respecter.
Édito
19,5 = 78 = 0
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