Fos-Lavera: la CGT emporte le bras de fer

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Douze jours de paralysie des terminaux hydrocarbures de Fos et Lavera pour arriver à un communiqué de presse laconique du GPMM: « un protocole de sortie de crise a été validé et approuvé par les personnels grévistes du port de Fos-sur-Mer ». Le mouvement s’achève comme il a commencé, dans le non-dit officiel.

Décidée dans la journée du dimanche 14 décembre, la reprise du travail consacre le recul du GPMM et du gouvernement. Avec l’appui des organismes professionnels (UFIP, UMF), ils entendaient enclencher le processus de privatisation de l’exploitation des terminaux hydrocarbures, une activité hautement stratégique. Les terminaux hydrocarbures resteront dans le giron du GPMM qui créera une filiale dont il possédera la majorité du capital. La CGT et les 225 agents concernés ont bien emporté l’épreuve de bras de fer qu’ils avaient engagée. « Cela a été validé par un acte juridique dans lequel le port s’engage à détenir ce pourcentage de capital sur le long terme », a précisé Pascal Galeoté, secrétaire général CGT de l’établissement public. La CGT a également obtenu « des avancées sur le pouvoir de gestion de cette filiale par le GPMM, l’application de toutes les garanties de l’accord-cadre négocié au niveau national ainsi que des garanties ».

Qu’est-ce qui a fait plier la direction du port? Plusieurs facteurs ont joué. La détermination des agents, l’assèchement des stocks pétroliers et la dérivation par Trieste d’une partie de l’alimentation des raffineries suisses et allemandes ont certainement pesé. Le montage décidé in extremis pour amorcer la privatisation n’a pas résisté au mouvement. Le conflit mettait également à mal la mise en place du plan stratégique du GPMM qui sanctionne le premier volet de la réforme sur le terrain. Enfin, le contexte de crise était peu propice à un long affrontement idéologique préjudiciable à l’image du port. Une fois de plus, comme en 2007, Paris a sifflé la fin de partie d’un conflit marseillais à haute valeur symbolique. Le bilan de cette marche en arrière ira certainement bien au-delà des premiers dégâts constatés. Le jour de la reprise, on pouvait compter 61 navires – pétroliers, gaziers et chimiquiers immobilisés en rade. Le trafic global de Marseille-Fos qui, fin novembre, comptait encore deux points de mieux qu’en 2007 grâce au pétrole, devrait lui aussi reculer.

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