La Fédération des Officiers de la Marine marchande UGICT CGT et la Fédération nationale des syndicats maritimes CGT ont rappelé, le 9 décembre, à Farid Salem et Jean-Marc Lacave que l’accord IBF (International Bargaining Forum) auquel est partie CMA CGM est applicable depuis le 7 octobre et non pas depuis le 1er décembre comme l’écrit un capitaine dans une note interne de CMA Ships (JMM, 5 décembre 2008, p. 9). Elles demandent donc une application rétroactive. Le terme de « bonus de risque » utilisé quatre fois dans cette note a visiblement agacé, « comme s’il s’agissait d’un cadeau ».
Mais le plus affligeant serait dans les conseils donnés aux bords par ce capitaine « dont le positionnement dans la hiérarchie est totalement flou », alors qu’il existe un officier de sûreté formellement désigné et formé. De quoi déclencher un audit ISPS?
Selon les syndicats CGT, les bords ont particulièrement apprécié l’idée de naviguer avec toutes les lumières sur le pont et à l’extérieur allumées durant la période d’obscurité. De quoi faciliter la vision de nuit du personnel de quart à la passerelle. L’utilisation des lances d’incendie pour « compliquer toute tentative d’abordage » sur des navires de presque 300 m a vivement intéressé les bords à qui il avait été recommandé de ne pas résister. L’envoi fréquent d’équipes d’au moins deux marins sur le pont pour reporter toute tentative d’abordage a soulevé un enthousiasme modéré.
Les deux syndicats demandent l’annulation de cette note.