Il n’y a pas que la construction des porte-conteneurs qui est atteinte. Le luxe n’aime pas non plus la crise. Depuis quelques années, les carnets de commande du groupe Rodriguez, spécialisé dans les gros yachts à moteur (plus de 20 m) étaient remplis à ras bord. Ils viennent brutalement de se dégonfler avec une baisse du chiffre d’affaires de plus de 30 %. En 2008, les commandes du concepteur-promoteur basé à Cannes se sont littéralement effondrées. La vente des unités de plaisance d’occasion est touchée sous la ligne de flottaison avec une baisse de 52 %. Les commandes de navires neufs coulent depuis fin septembre avec l’annulation de 300 M€ et sur le dernier trimestre de l’exercice, le chiffre d’affaires a chuté de 70 % à 43,1 M€.
Du coup, le groupe qui a traversé ces dernières années le boum de la grande plaisance avec une insolente progression, tangue. Rodriguez sous-traite, le plus souvent en Italie, la construction des unités dont il conçoit le design intérieur et commercialise les unités clés en main. Coté sur le second marché de la Bourse de Paris depuis 1998, il a à son actif la vente du Mangusta-165, dont la longueur de 49,5 m le présente comme un des plus grands yachts « open » (sans cabine) du monde. Avec la crise, les dimensions seront certainement à revoir.