Action maritime de l’État: de quoi s’occuper dans l’océan Indien

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Le champ de compétences d’une DRAM est vaste puisqu’elle doit également contribuer au développement économique du transport maritime. À ce titre, son directeur voit passer ou participe à des études diverses et variées. Au printemps dernier a éclos dans les médias locaux l’idée d’une compagnie maritime régionale exploitant six navires acquis par défiscalisation. Un dossier qui s’est dégonflé par la suite. La DRAM garde un œil sur ce sujet récurrent qu’est la problématique des transbordements de conteneurs entre Port-Louis (Île Maurice) et la Réunion. Est-il souhaitable de livrer les conteneurs à la nuit et où? Pertinence d’une activité de cabotage maritime autour de l’île pour limiter le trafic routier? font également partie des interrogations qui se sont posées ou se posent toujours.

Plus directement relevant de sa compétence, la DRAM assure la tutelle du remorquage et du pilotage: Boluda met en place des remorqueurs plus puissants et le pilotage fonctionne bien. Les préoccupations sont ailleurs, dans le canal du Mozambique. Grâce au futur dispositif LRIT (Long Range Identification and Tracking) sorte d’AIS de longue portée, le Cross Réunion aura une idée assez précise de l’importance du trafic pétrolier qui, sortant le golfe Persique, se dirige vers Le Cap à travers le canal du Mozambique. Celui-ci forme une zone de navigation compliquée à cause des nombreux hauts fonds. De plus, les Etats riverains disposent de moyens d’intervention assez limités. Seule l’Afrique du Sud a de réels moyens nautiques mais il faudrait cinq jours de mer à un remorqueur pour rallier un pétrolier à la dérive dans le Nord du canal. On peut rêver d’un remorqueur de haute mer prépositionné comme en Atlantique mais qui assurerait le financement?

L’idée actuelle est de relancer un projet proposé par l’Afrique du Sud en 2003. Ce pays suggérait de définir des routes « recommandées » aux navires de commerce et d’en assurer la surveillance. Aujourd’hui pour relancer ce idée, il serait souhaitable de relancer également la coopération entre les États du Sud-Ouest de l’océan Indien. Le déploiement du dispositif LRIT dès le 1er janvier 2009 devrait faciliter le suivi de la navigation dans le canal. Parmi les nombreux points à régler, peut-on citer celui relatif au navire qui ne suivrait pas la route « recommandée ».

PSC à 25 % vers 2010

Depuis 2006, il existe à la Réunion un centre de sécurité des navires placé sous l’autorité de la DRAM; ce qui permet, entre autres choses, d’inspecter les navires étrangers au titre de l’Etat du port. La Réunion n’entre pas dans le champ d’application du mémorandum de Paris mais dans celui du mémorandum de l’océan Indien dont sont membres environ 14 États. Son secrétariat est installé à Goa, en Inde. À ce jour, le taux de contrôle est de 20 %, ce qui est jugé comme satisfaisant mais l’objectif est d’atteindre les 25 % « européens » vers 2010. En 2007, un bitumier a mis du temps à comprendre la réalité du PSC: il a été maintenu à quai une première fois durant une dizaine de jours; puis une quinzaine de jours durant la seconde escale. Il n’est jamais revenu. La sécurité maritime s’en est-elle trouvée renforcer? À la Réunion, probablement, dans le reste de l’océan Indien, c’est moins sûr.

Elles sont cinq: quatre dans le canal du Mozambique et Tromelin située au Nord de la Réunion. Les premières sont Bassas da India, Europa, Juan de Nova et Glorieuses. Depuis février 2007, elles forment le 5e district des Terres australes et antarctiques françaises. Elles ne sont pas ouvertes au tourisme.

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