L’armement britannique Speedferries a été placé sous tutelle administrative le 13 novembre. Le cabinet Ernst & Young a été désigné pour lui trouver un repreneur.
Les liaisons entre Douvres et Boulogne sont suspendues jusqu’à nouvel ordre. Les difficultés de SpeedFerries ont commencé la semaine précédente lorsque son catamaran rapide Speed-One a été mis sous séquestre par la Chambre de commerce de Boulogne pour non-paiement de droits portuaires. Une rencontre entre son propriétaire danois Curt Stavis et la chambre de commerce n’a pas débouché sur un accord satisfaisant. L’armateur a accusé les autorités de Boulogne de « conduite imprévisible et incohérente ». Auparavant, il avait exprimé son inquiétude quant au projet de LD Lines, filiale de Louis Dreyfus Armateurs, d’ouvrir un service entre Douvres et Boulogne l’an prochain.
SpeedFerries a commencé son activité en mai 2004, sur le modèle des compagnies aériennes à bas coût. Mais, il n’est pas parvenu à se renforcer par l’achat ou l’affrètement d’un deuxième navire et a été affecté par la hausse des prix des soutes. Il a alors pratiqué des tarifs meilleur marché, dont le « super-économique » de 10 tickets d’avance pour 25 € pour chaque destination, consistant, pour les milieux concernés, « à dépenser aujourd’hui le bénéfice demain ».