La sauvegarde maritime consiste à renforcer l’aspect sécuritaire de l’action de l’État en mer, afin de prévenir ou de combattre les menaces et risques liés aux activités, civiles ou militaires, conduites en mer ou à partir de la mer, notamment la piraterie. La souveraineté concerne la défense du territoire, la projection des forces et la prévention. Tout cela implique l’emploi de systèmes sous-marins pour des opérations en eaux peu profondes près des côtes et dans les détroits. Au-dessus de la surface, la surveillance maritime permet d’assurer la sûreté de l’utilisation des mers et la sécurité des frontières maritimes, la lutte contre la pollution et l’application de la réglementation en la matière. Tout cela nécessite des moyens aériens et maritimes d’intervention rapide et des moyens de communications interopérables pour l’échange de données entre services et entre pays.
L’industrie navale française représente environ le quart de son pendant aéronautique, selon le Groupement des constructions et armements navals. Elle assure 50 000 emplois directs et indirects dans le domaine militaire, et 40 000 dans le secteur civil en comptant les sous-traitants (70 %). La construction navale civile, exportatrice à 80 %, investit 10 % de son chiffre d’affaires en recherche et développement. L’État apporte son soutien dans ces domaines et en faveur des petites et moyennes entreprises innovantes.
Euronaval en chiffres
Le Groupement des constructions et armements navals (Gican) regroupe 134 adhérents qui réalisent un chiffre d’affaires annuel de 5 Md€, dont 30 % à l’export. Pour sa 21e édition en 40 ans d’existence (1968-2008), le Salon naval, devenu Euronaval en 1994, a accueilli cette année 378 exposants (+ 9 % en deux ans) de 36 pays (+ 33 %) et environ 30 000 visiteurs professionnels de plus de 100 pays, dont 86 délégations officielles.
Constructeurs hors Europe
Northrop Grumman (États-Unis), systémier intégrateur et chantier, 40 000 personnes, résultat de 455 M€ sur un chiffre d’affaires naval de 4,9 Md€.
General Dynamics (États-Unis), systémier intégrateur et chantier, 20 000 personnes, résultat 305 M€ sur un chiffre d’affaires naval de 3,6 M€.
Lockheed Martin MS2, (États-Unis), électronicien, 12 000 personnes, résultat 334 M€ sur un chiffre d’affaires naval de 3,5 Md€.
Raytheon (États-Unis), électronicien, chiffre d’affaires naval de 2,6 Md€.
OSK (Russie), systémier intégrateur et chantier, 60 000 personnes et chiffre d’affaires naval estimé à 2 Md€.
Constructeurs européens
Les principaux acteurs dans le domaine naval militaire, tous présents à Euronaval, sont britanniques, allemands, italiens, espagnols et français. Certains travaillent également dans le secteur civil. Selon le Gican, il s’agit de:
DCNS, systémier intégrateur et chantier, emploie 13 000 personnes et a réalisé un résultat de 203 M€ sur un chiffre d’affaires de 2,8 Md€ en 2007.
BAE Systems (Grande-Bretagne), systémier intégrateur et chantier, 7 000 personnes et résultat de 190 M€ sur un chiffre d’affaires de 2,7 Md€.
Thales DNV, équipementier, résultat de 151 M€ sur un chiffre d’affaires de 1,9 Md€.
TKMS (Allemagne), systémier intégrateur et chantier, 8 400 personnes, résultat de 110 M€ sur un chiffre d’affaires naval de 1,8 Md€.
Navantia (Espagne), chantier, 4 500 personnes, résultat de 2 M€ sur un chiffre d’affaires naval de 1,1 Md€.
Babcock (Grande-Bretagne), chantier, résultat 85 M€ sur un chiffre d’affaires de 1 Md€.
VT Group (Grande-Bretagne), chantier, 2 710 personnes, chiffre d’affaires naval estimé à 900 M€.
EADS, électronicien, chiffre d’affaires naval de 814 M€.
Finnmecanica (Italie), électronicien, résultat 57 M€ sur un chiffre d’affaires naval de 700 M€.
Fincantieri (Italie), chantier, 7 400 personnes, résultat 44 M€ sur un chiffre d’affaires naval de 650 M€.