Dans un rapport publié le 3 novembre, la Commission européenne entame un processus de stratégie globale pour la surveillance maritime. Le document décrit le constat actuel des dispositifs de surveillance maritime. Il détermine également quels seront les prochaines mesures requises et les problèmes à résoudre avant d’aboutir à un réseau de surveillance maritime intégré à l’échelle européenne. Un réseau intégré et intersectoriel de ce type constituerait un apport majeur pour les autorités nationales aux prises notamment avec les trafics de drogues, d’armes et d’êtres humains, la pêche illicite, la pollution, la piraterie et le terrorisme. Sans compter qu’une plus grande intégration des systèmes améliorerait l’efficacité des organismes nationaux chargés des opérations de surveillance et réduirait à terme leurs frais de fonctionnement. « La surveillance maritime, pour fonctionner au mieux, se doit d’être globale, transfrontière et intersectorielle. Nous avons besoin de systèmes qui fassent feu de tout bois. Les exigences actuelles en la matière sont, à l’échelle communautaire, nombreuses et variées, et nos systèmes de surveillance des navires par satellite sont de plus en plus sophistiqués. Néanmoins, ils sont essentiellement conçus pour le contrôle d’une zone spécifique, avec une seule activité en ligne de mire, au lieu d’avoir une vue d’ensemble des nombreuses activités qui s’exercent simultanément en mer. Il nous faut viser une interopérabilité intégrale des différents systèmes et œuvrer en ce sens; ce nouveau document de travail détermine précisément ce qu’il nous faudra entreprendre pour atteindre notre objectif », a rappelé Joe Borg, membre de la Commission chargé des affaires maritimes et de la pêche. Il a notamment cité l’exemple de l’initiative EU Navco, en septembre dernier, dans le but de coordonner les mesures de contrôle et les efforts déployés pour combattre les actes de piraterie visant des navires de l’UE perpétrés dans les eaux somaliennes. La Commission s’apprête à financer deux projets-pilotes afin d’évaluer les possibilités d’échange d’information et de données de surveillance entre différents secteurs concernés et mener des activités conjointes.
7 jours en mer
Bruxelles veut renforcer une approche intégrée
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