Autre projet, un chantier multimodal sur la rive du canal central. Un appel à projet a été lancé l’été dernier et les premières réponses doivent arriver d’ici la fin du mois de novembre. « Les candidats retenus signeront des accords avec des opérateurs ferroviaires et fluviaux. » La mise en service serait prévue en 2011, 2012. Il s’agit d’un rectangle de 100 ha situé à l’est du barreau de l’autoroute A29. Le chantier se positionnerait près des écluses du pont de Tancarville avec le prolongement du grand canal, au carrefour des autoroutes et au cœur de la zone industrielle du Havre. Le chantier devrait ainsi permettre d’offrir une grande souplesse ainsi qu’un accès direct au fer et au transport fluvial. Le but est de fluidifier le trafic. Des rames de 1 000 m par exemple mettront 20 minutes pour aller des aménagements ferroviaires situés à l’arrière de Port 2 000 au chantier, ce qui autoriserait une hausse des fréquences. Les opérateurs fluviaux pourront aussi profiter d’un gain de temps non négligeable. Le chantier devrait servir de terminal déporté pour les manutentionnaires. Les marchandises dangereuses auraient un espace agréé. L’écluse fluviale, quant à elle, figure toujours dans le plan de développement du port. « On étudie toujours la manière de la concevoir même si les crédits ne sont toujours pas débloqués. » Le trafic fluvial augmente de manière significative avec une croissance de 34 % entre 2005 et 2007. Pour les conteneurs, ce mode est passé de 30 000 EVP en 2 000 EVP à 160 000 EVP en 2007. Le Grand port maritime du Havre a pour ambition de multiplier par cinq le trafic fluvial d’ici 2020. Le trafic conventionnel et vrac lié directement à l’activité maritime utilise les modes massifiés à part presque égale avec le mode routier (47 % 53 %). Concernant le mode ferroviaire pour les conteneurs, le fer a connu une croissance de 40 % entre 2006 et 2007 avec des nouveaux services. De 70 000 EVP en 2006, il devrait dépasser les 120 000 EVP en 2008.
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Un chantier multimodal
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