Sur le trafic total de conteneurs, la part modale du rail à la fin septembre 2008 était de 5,4 % contre 3,8 % à la fin septembre 2007. La part modale du fleuve sur la même période était de 5,9 % (contre 6 % à fin septembre 2007). La route représentait 70,4 % fin septembre 2008 contre 60,8 % fin septembre 2007. Jean-Damien Poncet est directeur du développement du grand port maritime du Havre. Le responsable suit notamment les grands projets qui ont été engagés dans le cadre du contrat de plan État-Région (CPER) 2007-2013. Le montant global de ces investissements est de l’ordre de 624 M€ répartis entre le port (380 M€), la région Haute-Normandie, le département de Seine Maritime et le Feder (au total 244 M€). L’enveloppe est notamment destinée à la nouvelle phase de travaux sur Port 2000. « Le prolongement du grand canal fait également partie des projets qui sont financés par le CPER. C’est un projet prévu dans la directive territoriale d’aménagement approuvé par le conseil d’État. Ce canal longera l’actuelle limite de la réserve naturelle ».
Ce prolongement devrait permettre d’améliorer le trafic des barges fluviales et de supprimer les points de conflits entre circulation terrestre et fluviale. Ce canal délimitera la nouvelle frontière entre la zone d’activité économique et la zone naturelle. Sur ce sujet, la commission nationale du débat public a été saisie « Un débat public pourrait être organisé début 2009. Il n’y a pas de riverains sur cette zone mais des associations qui sont directement concernées par le projet. » Autre étude intégrée au CPER, la possibilité de construire une seconde écluse à proximité directe de l’écluse François 1er. « C’est une approche préventive pour le moment. » Et les investissements en terme d’infrastructures ferroviaires? Avec la réforme, le port est désormais propriétaire de son réseau ferroviaire. « Nous nous préparons à cette nouvelle responsabilité depuis trois ans. Des études sont en cours. Il s’agit pour nous de construire des voies et des faisceaux supplémentaires pour accueillir des trains plus longs. Si nous voulons un jour atteindre les six millions de conteneurs EVP encore faut -il un hinterland développé. C’est la priorité des priorités. Il faut améliorer la desserte ferroviaire. »