Lors de l’exposition Inland Terminals tenue à la Défense les 26 et 27 octobre, le grand port maritime du Havre et les ports autonomes de Rouen et de Paris ont fait stand commun sous la bannière « Vallée de la Seine ». Cette première est « symbolique de notre envie de travailler ensemble », expliquent les trois directeurs. Et la première étape consiste à ce que les directeurs aient envie, répond l’un d’eux face à une certaine incrédulité. Au delà de « cet affichage politiquement correct », selon l’expression de son homologue, une seconde étape pourrait être par exemple la conduite commune d’études de marché. L’obligation faite au GPMH d’augmenter la part de marché du fluvial dans ses pré et post-acheminements amène ce dernier à coopérer avec le PAP, autre exemple.
Concernant une certaine réticence d’une ou deux places portuaires à partager cet « affichage politiquement correct », Mme Bacot, directrice du PAP depuis plusieurs années, note que depuis la déclaration d’utilité publique du canal Seine-Nord Europe, les mentalités des communautés portuaires ont fortement évolué. Un sentiment partagé par Walter Schoch, directeur général de Westerlund Rouen. En sa qualité de président de Logistique Seine-Normandie, il a tenu un langage clair il y a quelques semaines: soit les portuaires rouennais poursuivent leur hostilité à Seine-Nord Europe et il se fera sans eux ; « soit ils montent dans le train en essayant même d’en prendre la tête ». Une décision constructive en aurait résulté.
Il n’est cependant pas encore d’actualité d’imaginer un grand port unique s’étendant sur la vallée de la Seine. Une sorte de Marseille-Fos du Nord…