Les films catastrophes sont tous bâtis sur la même trame: la montée en puissance et la survenance d’un événement, avec en épilogue, la vie d’après. Si les réalisateurs s’épuisent à trouver de l’inspiration dans les attaques suicides, raz de marée, avalanches ou autres phénomènes extraordinaires, ils peuvent, désormais, se référer au cataclysme maritime du 18 octobre, la fin des conférences. Depuis deux ans, les interrogations fusent sur cette date qui devait révolutionner le monde maritime après 137 années de système conférentiel. La date est passée et le cataclysme tant redouté n’a pas eu lieu. Le monde maritime tient le cap. Un élément pourrait faire tourner ce scénario catastrophe en comédie: le Livre bleu de l’ELAA (European Liner Affairs Association). Il édicte les procédures à suivre pour éviter les ententes au sens européen du terme. Nous avons relevé une règle particulièrement favorable à notre activité. Il y est écrit, « si vous constatez une baisse de prix, contactez votre journaliste préféré pour lui proposer un article en lui proposant d’inciter les armateurs à revoir leur politique de prix ». Et plus loin, « demandez à relire le papier », indique ce précis à destination des armateurs. Sur la première proposition, vous avez nos adresses e-mail, voire notre numéro de portable pour un SMS. Sur la seconde proposition, désolé, nous n’assurons pas le service après-vente.
Édito
Le jour d’après
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