Piraterie: libération de marins et présence internationale au large de la Somalie

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Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a annoncé, le 17 octobre, la libération de 8 navigants sud-coréens et 14 Birmans retenus en otages pendant plus d’un mois par des pirates somaliens. Les marins, sains et saufs, et leur cargo ont rejoint un bâtiment de la Marine américaine. Le ministère n’a fait aucune référence au paiement d’une éventuelle rançon.

Par ailleurs, les milieux maritimes indiens sont très inquiets depuis le détournement vers la Somalie, le 16 septembre, du cargo Stolt-Valor, enregistré à Hong Kong et qui se dirigeait vers Bombay avec 22 membres d’équipage, dont 18 Indiens. Le ministère indien de la Défense a alors annoncé le 17 octobre l’envoi dans le golfe d’Aden d’un bâtiment militaire avec des commandos Marine et des hélicoptères, afin d’assurer la protection des navires marchands indiens contre les attaques de pirates somaliens. Pourtant, le secrétaire général du syndicat national des armateurs indiens estime « qu’un bâtiment de guerre ne pourra pas faire grand-chose. Il y a déjà d’autres bâtiments étrangers qui patrouillent dans la région et la piraterie n’a pas diminué »

Présence militaire accrue

Le 21 octobre, la frégate russe Neustrachimy a franchi le canal de Suez à destination des eaux somaliennes, où se trouve le cargo ukrainien Faina détourné le 25 septembre avec à son bord 33 chars T-72 de fabrication russe et une vingtaine de navigants, dont deux Russes.

Elle a été précédée le 15 octobre par une escadre de l’Otan, composée de deux destroyers, quatre frégates et un bâtiment auxiliaire battant pavillons américain, italien, allemand, grec, turc et britannique. Toutefois son action paraît incertaine. En effet, son commandant, l’amiral américain Mark Fitzgerald a déclaré à la presse que les règles d’engagement contre les pirates font encore débat au Conseil de l’Alliance atlantique. En outre, des raisons juridiques se posent. « Comment prouver qu’un type est un pirate avant qu’il n’attaque un navire? Nous ne pouvons être partout, a expliqué l’amiral, les pirates ont l’avantage. Il y a un court laps de temps entre le moment où ils décident d’aborder un navire et celui où ils montent à bord. Si vous n’êtes pas là à ce moment précis, vous ne pouvez pas faire grand chose ». Selon les experts, un bâtiment militaire ne dispose que de 15 minutes pour intervenir après l’appel de détresse d’un navire marchand.

D’autre part, la Marine danoise a dû libérer une dizaine de pirates six jours après leur capture en septembre, en raison de l’incertitude sur la légalité de leur détention et le vide juridique sur leur éventuel jugement au Danemark. L’amiral Fitzgerald a cité ce précédent et souligné que son escadre escorterait plutôt les navires du Programme alimentaire mondial qui ravitaillent la population somalienne. De son côté, la Marine malaisienne avait envoyé trois bâtiments sur zone à la suite du détournement des chimiquiers KD-Lekiu et KD-Inderapura. Après leur libération et celle des 80 membres d’équipage, elle a rapatrié deux bâtiments. « Les compagnies maritimes doivent investir dans la sûreté et ne plus dépendre complètement de la Marine royale malaisienne pour protéger leurs navires chaque fois qu’ils sont menacés par des pirates », a indiqué son chef d’état-major, le vice-amiral Ahmad Kamarulzaman Ahmad Badaruddin, le 21 octobre. Toutefois, un bâtiment continue d’escorter les navires de commerce malais sur zone, mais plus pour longtemps en raison du coût induit.

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