Fluvial: lancement du projet européen Platina

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Platina, qui regroupe 22 partenaires de 9 États membres, bénéficie d’un financement de 8,5 M€ de la Commission jusqu’à 2012. Manfred Seitz, son coordinateur et Jonathan Scheele, directeur du transport et de la logistique à la Commission, en ont présenté les grandes lignes au cours d’une conférence de presse à Bruxelles. Ils ont également annoncé la publication d’un guide des possibilités de financement et les résultats d’une étude de l’institut NEA sur les barrières administratives et réglementaires affectant la navigation fluviale. Naiades, lancé en 2006, vise à promouvoir le transfert du transport de marchandises de la route vers la voie d’eau, en vue de réduire les encombrements et les émissions de CO2. Platina s’assurera de la participation active des principaux actionnaires industriels, associations et administrations des États membres. Parmi ses principaux partenaires figurent Via Donau (Autriche), Voies navigables de France, Brundesverband der Deutschen Binnenschiffahrt (Allemagne), Promotie Binnenvaart Vlanderen (Belgique) et Rijswaterstaat Centre for Transport and Navigation (Pays-Bas). Platina va organiser des réunions d’experts et des groupes de travail puis étudiera la mise en œuvre des actions retenues. Celles-ci couvriront le champ d’application de Naiades: amélioration des conditions du marché, modernisation de la flotte, développement du capital humain, renforcement de l’image de la navigation intérieure et amélioration des infrastructures. Dès cette année, Platina va ouvrir en ligne un portail unique d’informations et un réseau de formations à la navigation fluviale.

Obstacles multiples

Le rapport de NEA, réalisé en coopération avec les organismes Via Donau, DST (Allemagne), Catram (France), Ecorys (Pays-Bas) et PRC (Belgique et Luxembourg), identifie 180 obstacles au développement du transport fluvial. Il en qualifie formellement 135 d’administratifs ou réglementaires, ou les deux à la fois. Environ 90 sont communs à la quasi-totalité des États membres impliqués dans le transport fluvial. Les autres sont plus spécifiques à certains pays particuliers. Le NEA mentionne notamment:

• le manque d’harmonisation des conditions de financement et d’assurances entre les pays;

• les difficultés pour convaincre les banques des perspectives de profit;

• l’expérience limitée des banques en matière de transport fluvial;

• l’absence de soutien des autorités, à savoir abattements fiscaux, subventions et garanties;

• les erreurs et retards dans la délivrance des certificats des unités fluviales, alors que le marché est parfois en surchauffe;

• le manque de personnels compétents et de normes professionnelles harmonisées quant aux emplois embarqués;

• la limitation des installations portuaires (zones de repos) et des heures d’ouverture;

• les exigences, variables d’un pays à l’autre, sur le transport de marchandises liquides et de déchets;

• l’absence d’harmonisation des procédures de navigation sur le Danube avec les pays non membres de l’Union européenne, occasionnant des retards dans le franchissement de frontière;

• le manque d’une langue commune pour le transport fluvial, à l’origine de difficultés pour les opérateurs de transport international;

• les différences de taux d’imposition et d’avantages sociaux, dont la loi sur les 35 heures en France.

Des solutions existent, souligne le NEA, mais ne peuvent se limiter à des mesures relatives uniquement au transport fluvial et doivent impliquer d’autres administrations, des États membres spécifiques et le secteur privé.

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