Nous apprenons le décès d’Éric-Louis Mélénec, survenu le 23 septembre. D’origine bretonne, Éric-Louis Mélénec a beaucoup œuvré pour les questions maritimes. Il a commencé sa carrière au Scadoa pour ensuite se consacrer à la promotion du pavillon européen. Plus récemment, c’est sur la promotion du transport maritime à courte distance en Europe qu’il avait jeté son dévolu. Infatigable orateur sur le sujet, Éric-Louis a tenté de surmonter les difficultés administratives et politiques pour faire voguer ce concept. Il était sceptique sur le projet d’autoroutes de la mer proposé par le sénateur Henri de Richemont. « Ne créons pas une SNCF de la mer qui ira inéluctablement à la faillite », expliquait-il. Plus récemment, il avait rangé ses armes du cabotage européen pour se tourner vers d’autres rivages, et notamment ceux de Géorgie. Il a travaillé au développement du port de Batoumi, tout en gardant à l’idée la mise en place du concept de « short sea » dans cette région. Certains, avec de la compassion le regardaient comme « l’homme des causes perdues ». Sa cause du maritime à courte distance ne semble plus si perdue. Le 3 octobre, comme un hommage à son travail, le gouvernement publie un appel à projets pour la création d’une autoroute de la mer entre la France et le Portugal. Adieu l’ami, il est dommage que tu ne puisses voir ton travail porter ses fruits.
7 jours en mer
Adieu l’ami
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