Le vert peut prendre plusieurs nuances. Il symbolise l’espoir, traduit une colère ou exprime la peur. Alors, quand Jean-Louis Borloo, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire annonce un « verdissement » de son budget, il est difficile de rester impassible. En colorant son budget, le ministre a surtout voulu montrer l’attachement de son ministère à participer « à une croissance économique durable centrée sur des préoccupations écologiques. » Un budget vert, signe d’espoir. Il se veut l’illustration de la mobilisation du gouvernement en faveur du pouvoir d’achat. Ce projet de loi de finances a aussi de quoi rendre vert de rage. Les transports perdent 1,3 %. L’investissement dans les ports se fera, sur les trois prochaines années, avec une augmentation de 36 M€. Dans le même temps, au nord, les ports investissent des centaines de millions d’euros. L’augmentation paraît faible en regard des réalisations des concurrents. Ce budget comporte un autre paradoxe. Les crédits dévolus à la sécurité maritime sont stables alors que la France, chef de file de l’Union européenne, tente de trouver un compromis sur le troisième paquet de la sécurité maritime. Heureusement, certains sont daltoniens.
Édito
En vert, mais pas contre tous
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