Les armements britanniques ont obtenu l’inclusion des officiers de marine marchande dans la liste « préférentielle » des services d’immigration.
Une commission consultative sur l’immigration établit en effet une liste des professions pour lesquelles la Grande-Bretagne manque de personnels qualifiés. D’ordinaire, si un ressortissant d’un pays extérieur à l’Espace économique européen (EEE) cherche un emploi en Grande-Bretagne, son futur employeur doit vérifier qu’il n’y a pas de chômeur britannique qualifié pour cet emploi. Ce préalable n’est pas requis pour les professions dont les effectifs sont insuffisants. « Il y a pénurie d’officiers de marine marchande en Grande-Bretagne et dans toute l’Europe. Nous sommes heureux que le manque d’emplois qualifiés dans ces secteurs clés soit reconnu par la commission », a déclaré Tim Springett, responsable de l’emploi pour l’organisme armatorial Chamber of Shipping. Il espère que le gouvernement acceptera les recommandations de la commission.
De son côté, le syndicat de navigants Nautilus UK estime que rendre plus facile l’emploi d’étrangers supprime une incitation à former suffisamment d’officiers britanniques. Selon les statistiques de la London Metropolitan University, il y avait 12 000 officiers britanniques certifiés et employés régulièrement à la mer en 2007, soit 11 % de moins que l’année précédente. Plus des deux tiers ont plus de 40 ans. Compte tenu des taux de départs volontaires et en retraite, le nombre total d’officiers devrait diminuer de 40 % d’ici à 2023. La plupart des officiers étrangers hors EEE ayant servi à bord de navires immatriculés en Grande-Bretagne depuis 1997 sont polonais (15 %), ukrainiens (11 %) et philippins (11 %).