Trafic: des importations dopées par les aliments du bétail

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En 2007, avec un trafic de 2,85 Mt, Kergroise affichait une progression de 4,4 % due principalement aux aliments du bétail. Ce dernier poste représentait 1,044 Mt, en hausse de 19,6 %. À fin août 2008, le total, était de 2,048 Mt, en hausse de 15 %. Le trafic d’hydrocarbures, 645 196 t, est en baisse de 9,7 %. Au mieux, il peut se stabiliser, compte tenu des tendances générales. La hausse relève essentiellement des aliments du bétail, avec 902 654 t, soit plus 59,5 %. La flambée du prix des céréales avait, en 2007, conduit les fabricants d’aliments à se tourner vers le maïs et le sorgho, produits à protéines, et le manioc, qui est sans protéines. En 2007, le port a ainsi importé 170 000 t de maïs. En 2008, à fin août, les entrées de manioc s’élevaient à 80 000 t. « La demande en aliment augmente en Bretagne », soulignent les manutentionnaires. «  Le cheptel s’est développé en production laitière, ce qui a bénéficié aux importations. Il est aussi possible que les conflits sociaux de Saint-Nazaire ont eu un effet sur des choix logistiques. Depuis deux ans, Lorient a repris des parts de marché dans le trafic agro-alimentaire ». Compte tenu de la conjoncture mondiale, la visibilité est faible sur ce type de production.

Le port compte beaucoup sur un développement du trafic cimentier. Cemwest, de Guy Raccah, a ouvert en fin 2007, un poste de réception et de conditionnement de ciment turc qui a coûté 8 M€. La CCI a investi 1,7 M€ dans un convoyeur et une trémie. Les livraisons s’effectuent par cargaison de 7 500 t. Après une seule livraison en 2007, ce trafic atteignait près de 30 000 t en fin août et devrait se situer à 50 000 t sur l’année.

Le projet de cimenterie portuaire (avec fabrication sur place) de Holcim n’est pas officiellement abandonné. Mais peut-il encore s’installer sur la zone portuaire alors que le maire avait refusé un premier permis de construire? Ou alors, est-il possible de l’implanter en zone non urbaine, en se rappelant que le port est relié au réseau ferré?

Les apports de sables sont actuellement stables à 600 000 t, mais connaîtront un développement quand Lafarge pourra concrétiser ses intentions d’installation au Rohu. Le groupe cimentier a obtenu un permis de construire pour un poste de réception et d’expédition de sables. À terme, avec trois opérateurs (SVA, DTM et Lafarge), le trafic du Rohu devrait dépasser le million de tonnes.

Enfin, Lorient veut toujours développer l’accueil de paquebots de croisière, un poste qui a généré un trafic de 3 500 passagers en 2007.

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