Gérés par la CCI, les quatre ports des Côtes d’Armor (Le Légué, Tréguier, Pontrieux et Lézardrieux) ont totalisé 557 363 t de marchandises, soit une hausse de 7,7 % par rapport à l’année précédente. Avec 345 000 t en 2007 (contre 335 000 en 2006), Le Légué a vu son tonnage augmenter de 2,8 % et ce, en dépit d’un nombre de navires accueillis similaire à l’année précédente et de la gêne occasionnée par les travaux d’aménagement du troisième poste à quai. Le Légué reste un port d’importation dominé par le secteur de l’agroalimentaire qui est toujours le plus générateur d’activité (126 743 t contre 103 734 t). Ce qui n’empêche pas l’export de connaître une légère hausse (+0,7 %), grâce à la ferraille à destination de l’Espagne et du Portugal (28 873 t) et les kaolins (42 865 t). Mais c’est le minerai réfractaire qui a connu la plus haute progression avec et 9 337 t (+78 %). Sur le 1er semestre 2008, Le Légué confirme encore sa progression avec 203 329 t comptabilisées fin juillet, contre 182 009 t à la même période de l’année précédente. L’agroalimentaire bondit de 50 000 à 80 000 t, de même que les amendements (13 161 t contre 8 205 t) et autres engrais (14 554 t contre 8 439 t). Bois (22 683 t), ferrailles (21 861 t) sont également en augmentation. Baisse en revanche des ammonitrates (4 603 t contre 17 131 t) et des sables et graviers (15 310 t) alors les trafics de kaolin (21 725 t), de kerphalite (6 946 t) et de divers (2 791 t) sont assez stables. Le port a enregistré 14 navires de navigation côtière et 103 de cabotage international.
Bientôt des conteneurs?
« En bonne voie de dépasser les 350 000 t enregistrées en 2007, nous visons très rapidement les 600 000 t une fois réalisés tous les travaux en projets », commente-t-on à la CCI de Saint-Brieuc. Des travaux qui ont pour objet d’agrandir l’avant-port pour y créer un plan d’eau à flot de 60 hectares, aménager jusqu’à 7 postes à quai et monter des infrastructures et entrepôts sur 25 ha. Déjà réalisée, la création d’un quai linéaire de 240 m a constitué la première étape. « À échéance de 2010 si tout va bien, la seconde étape consistera à la construction de l’avant-port proprement dit, avec une écluse qui permettra d’accueillir des bateaux de 8 000 t. » Un tonnage que la CCI juge tout à fait acceptable pour les caboteurs issus de Scandinavie, de l’Europe de l’Est, de la Manche et de la mer du Nord avec lesquels elle travaille. « Avec cette évolution, il nous faudra des infrastructures et des entrepôts plus importants qui sont encore à définir selon les besoins précis des clients. » Dans cette optique, la CCI réfléchit aujourd’hui à la construction d’une plate-forme portuaire extérieure au port. Toujours dans cette optique d’extension, les responsables de la CCI recherchent également de manière très active la possibilité de créer un service à conteurs secs. « D’ici début 2009, nous aurons peut-être une piste » avouent-ils.
Le Tréguier résiste bien
Le Port de Tréguier a lui aussi connu une progression. Totalisant 98 795 t en transit en 2007, il a fait 8,4 % de mieux que l’année précédente. Là encore, les exportations de ferrailles vers l’Espagne (6 880 t) et de kaolin (36 225 t) ont impacté le bilan global des activités de l’an dernier. Un navire de navigation côtière a été enregistré ainsi que 28 de cabotage international. Pour l’année en cours, le bilan à fin juillet fait état de 58 222 t.
Doublant son tonnage et retrouvant son niveau de 2006, l’agroalimentaire est passé à 19 162 t, alors que les ferrailles sont montées de 2 091 t à 7 277 t. En légère baisse, la Kerphalite chute de 9 458 t à 7 134 t, de même que le kaolin qui tombe de 23 788 t à 19 628 t et les engrais qui baissent de 5 346 t à 3 871 t.
En 2007, le port de Pontrieux a affiché une belle progression de 37,3%, notamment due aux importations des amendements agricoles calcaires (92 303 t contre 67 251 en 2006). Seul le port de Lézardrieux a indiqué une baisse de 8,8 %, avec seulement 21 850 t d’amendements calcaires.