Des manutentionnaires concurrents et… complémentaires

Article réservé aux abonnés

Sur le port de Brest, la manutention est aujourd’hui assurée par trois sociétés: Atlantic Dock Stevedoring (ADS) qui compte sept dockers, Manuport qui en compte cinq et l’Union armoricaine des transports (UAT) qui en emploie 14. Chacune de ces trois sociétés a ses propres spécialités telles que le vrac et l’agroalimentaire pour UAT ou la viande congelée pour ADS par exemple. En plus de ces dockers mensualisés, les chargeurs et transitaires brestois peuvent compter sur des ouvriers dockers occasionnels (ODO) embauchés sous contrat à durée déterminée à usage constant. « Cela permet d’avoir de la main-d’œuvre d’appoint lors de péridode de pointe », commente le patron d’une société. « Avec ce système, on a considérablement réduit les frais de gestion, diminuer les coûts pour les armateurs et donc pu être plus compétitifs », constate un autre. Ces trois sociétés de manutention sont évidemment concurrentes. Quand un chargeur, un transitaire ou un armement a besoin de main-d’œuvre, il lance un appel d’offres au plus offrant.

Cette concurrence se double pourtant d’une complémentarité assez exemplaire. Concernant le trafic des conteneurs par exemple, les Brestois ont créé le GIE Brest Terminal dont l’UAT est le manutentionnaire en titre. Mais tout le trafic de ces conteneurs est assuré d’une manière équitable par les trois sociétés qui sont rémunérées à la boîte. Régulière sur le trafic des conteneurs, cette démarche se retrouve de façon plus ponctuelle lors de trafic plus intense. « Pas question de laisser un collègue dans les ennuis: nous nous entraidons en nous prêtant du personnel et des matériels par exemple. »

Brest a donc bien pris le virage qui a succédé à l’ancien système. Et les sociétés de manutention ont vite compris que les nouvelles donnes technologiques des trafics portuaires demandaient de nouvelles qualifications. Financièrement aidées par l’État, elles ont misé sur la formation, la professionnalisation et la fidélisation de leurs dockers. « Nous voulions que les personnels soient aussi polyvalents que possible et puissent remplacer un collègue défaillant à n’importe quel poste. » Même les ODO ont bénéficié de cette formation.

Dossier

Archives

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15