Brest a battu tous ses records historiques de trafics

Article réservé aux abonnés

Frôlant les 2,5 Mt en 2005, le port de Brest avait enregistré une hausse globale de son trafic de 5 %. En 2006, en dépit d’une conjoncture défavorable dans le secteur avicole (grippe aviaire), du choix du groupe Gargill de triturer plus de colza que de soja et d’un hiver doux réduisant la consommation d’hydrocarbures, Brest n’affichait qu’une baisse de 3 %. Il est vrai que les divers poursuivaient allégrement leur progression avec 15 % de mieux (48 % pour les clinkers, 38 % pour les sables, 12 % pour le ciment, 18 % pour les ferrailles, 32 % pour les huiles ou encore 53 % pour les pommes de terre). Bref, tout en continuant à s’appuyer sur les trois axes principaux de ses trafics (hydrocarbures, aliments du bétail et vrac agroalimentaire), le port du Ponant n’a pas négligé les pistes de diversification. Et il a apparemment eu raison puisque, frôlant les 2,8 Mt, 2007 a été l’année de tous les records avec une hausse de 16 % et un tonnage jamais enregistré dans toute l’histoire du port de commerce. Les trois plus importants postes approchent chacun le million de tonnes. Avec près de 970 000 t, ce sont les matières premières agricoles (MPA) qui ont affiché la plus forte augmentation (+ 35 %). Si les huiles ont reculé de 12 %, les matières premières solides (soja, colza, maïs, sorgho) pour l’alimentation du bétail ont progressé de 39 %. Dépassant 990 000 t, les marchandises diverses ont augmenté globalement de 13 %. Les pondéreux pour le bâtiment ont progressé de 20 % et les ferrailles ont dépassé pour la première fois la barre de cent mille tonnes (113 000 t). « Il s’agit des trafics supports de l’augmentation structurelle du trafic à Brest, avec une augmentation continue depuis dix ans qui a permis un gain moyen de plus de 350 000 t sur la décennie », commente-t-on à la CCI brestoise.

Un port toujours en croissance

Avec une progression de 3 %, les hydrocarbures ont frôlé 918 000 t, restant toujours sous la barre tant attendue du million de tonnes. Le trafic de gaz liquéfiés a monté, lui, de 2 %. Ayant subi de plein fouet la grippe aviaire en 2006, le trafic de viandes congelées est revenu à des volumes équivalents à ceux de 2005. Dépassant les 205 000 t, ils sont aux trois quarts réalisés par conteneurs. Du coup, le trafic conteneurs a augmenté de 16 % (28 645 EVP).

Et le premier semestre 2008 confirme cette bonne santé. Le total des vracs solides fait 9 % de mieux, celui des vracs liquides 1 % et celui des marchandises diverses 19 %. Soit près de 1,4 Mt fin juin 2008. En clair, Brest affiche mi-2008 une nouvelle progression de 16 % et poursuit une croissance qui aurait été vraisemblablement plus forte sans les divers conflits qui ont émaillé la vie portuaire (Sobrena, routiers, taxis, grutiers, etc.). « Le port a été pris en otage », s’insurge Georges Torillec, président de l’Union maritime de Brest et de sa région (UMBR), « Des navires ont attendu sur rade ou à quai, les temps d’escale se sont allongés, des armements ont dérouté leurs navires et, pour couronner le tout, les préparatifs de Brest 2008 ont interdit le stationnement sur le port pendant un mois. » Quoi qu’il en soit, les matières premières agricoles restent la véritable locomotive du port. Elles ont affiché une hausse globale de 16 % (416 630 t). En augmentation de 19 % (180 050 t), les marchandises diverses font valoir une progression de 27 % de viandes congelées par conteneurs (98 388 tonnes) et de 45 % par palettes (26 000 t). Une évolution notamment due à l’arrivée d’une seconde compagnie desservant Saint-Pétersbourg en trafic conventionnel. À cet égard, Brest est le premier port européen. Quant au trafic global des conteneurs, il a poursuivi une progression de 16 % jusqu’à fin mai avant de faiblir de 2 % fin juin (13 213 boîtes).

Tant pour les pétroles raffinés (409 329 t) que pour les gaz liquéfiés (28 600 t), le trafic énergétique diminue de 9 % par rapport à 2007. Une baisse que la CCI relie d’une part à des périodes de redoux hivernal et d’autre part à la forte hausse des carburants qui tend les consommateurs à faire des économies.

Et le port de Brest en a encore sous le pied. Les capacités accrues du nouveau broyeur de Guyot Environnement devraient faire passer le trafic de ferrailles de 14 000 à 20 000 t par mois. Et, à terme, le terminal sablier exploité par le groupe Lafarge devrait amener 600 000 t de sable par an. De quoi avoir dans le viseur les 3 Mt.

Dossier

Archives

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15